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Mercredi 1er et jeudi 2 juin 2022, de 9 h à 16 h 30
Auditorium, Archives nationales, Site de Pierrefitte-sur-Seine
59 rue Guynemer, Pierrefitte-sur-Seine (93)
Métro 13 (station Saint-Denis-Université)
En accompagnement de la présentation du décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848, les Archives nationales ont conçu avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage un colloque.
Décision politique et acte juridique, l’abolition de l’esclavage en 1848 met fin à un système qui, pendant plus de deux siècles, a façonné les sociétés coloniales et l’économie françaises et a créé un ordre mondial fondé sur la domination.
Acte majeur de l’histoire du xixe siècle, inscrit dans un mouvement mondial de lutte contre l’esclavage colonial et d’affirmation des droits humains, le décret du 27 avril est pourtant souvent absent du récit historique français.
Pour autant, pour les contemporains de la Révolution de 1848 comme pour les historiens du xxie siècle, ce décret n’est pas la « fin de l’histoire », car la sortie de l’esclavage pose de multiples questions que, se sont posées d’abord les historiens des Caraïbes et de l’océan Indien, avant qu’elles ne soient envisagées dans une vision globale des processus de colonisation.
Ce colloque, qui se tient sur le site de Pierrefitte-sur-Seine des Archives nationales et par visioconférence, invite à regarder l’abolition de l’esclavage non comme un point d’arrivée, mais comme un moment critique, où se posent des questions récurrentes de l’histoire humaine et de l’histoire française : paradoxe d’une citoyenneté coloniale, dynamiques populaires et actes politiques de « grands hommes », rupture ou transformation inéluctable de paradigmes économiques et sociaux…
Les interventions programmées permettront d’aborder ces questions au prisme de sources variées et de la diversité des territoires, et de replacer, au cœur du processus de l’esclavage à la liberté, les premiers intéressés.
Dominique Taffin, Isabelle Dion, Bruno Maillard, Jean-Pierre Sainton,
Violaine Challéat-Fonck, Tiphaine Gaumy, Anne-Sophie Lienhard
Les personnes souhaitant assister aux journées pourront le faire sur place et via une retransmission en visioconférence sur la plateforme Zoom avec possibilité d’interagir avec la salle (inscription préalable gratuite et obligatoire à l’adresse suivante : 2022colloqueesclavage.an@culture.gouv.fr).
Un courriel sera adressé ultérieurement aux personnes inscrites pour leur communiquer le lien vers l’événement.
La retransmission sera également disponible, en direct et en différé, sur la chaîne Youtube des Archives nationales :
https://www.youtube.com/user/ArchivesNationalesfr
9 h - 9 h 30 | Accueil des participants
9 h 30 - 9 h 40 | Mots d’accueil
Bruno Ricard, directeur des Archives nationales
9 h 40 - 9 h 50 | Mots d’accueil
Dominique Taffin, directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage
9 h 50 - 10 h | Hommage à Nelly Schmidt
Isabelle Dion, directrice des Archives nationales d’outre-mer et Dominique Taffin
10 h - 10 h 25 | Le statut juridique de l’esclave, entre objet de droit et sujet (1635-1848)
Frédéric Charlin, maître de conférences en histoire du droit, université de Grenoble-Alpes
10 h 25 - 10 h 50 | Abolition de l’esclavage et réorganisation des colonies : les quinze décrets du 27 avril 1848
Anne Ulrich-Girollet, maîtresse de conférences HDR d’histoire du droit, LIR3S UMR 7366 CNRS université Bourgogne – Franche-Comté
10 h 50 - 11 h 20 | Discussion
11 h 20 - 11 h 45 | Les soixante dernières années (1789-1848) : les chemins complexes et héroïques de l’abolition de l’esclavage en Martinique
Gilbert Pago, agrégé d’histoire, ancien directeur de l’IUFM de La Martinique
11 h 45 - 12 h 10 | Une liberté circonscrite : l’application du décret du 27 avril 1848 à La Réunion
Bruno Maillard, chercheur associé au CRESOI/université de La Réunion, chargé d’enseignement à l’université de Paris-Est Créteil
12 h 10 - 13 h | Discussion
13 h - 14 h | Déjeuner
14 h - 14 h 25 | Donner des noms de famille aux nouveaux libres : démarche citoyenne ou mesure coloniale ?
Frédéric Régent, maître de conférences en histoire moderne, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
14 h 25 - 14 h 50 | Citoyens, affranchis et électeurs. L’après 20 décembre 1848 à La Réunion
Jérémy Boutier, docteur en histoire du droit à l’université d’Aix-Marseille
14 h 50 - 15 h 15 | L’exercice de la citoyenneté en Guyane française à l’issue de l’abolition de 1848
Boris Lama, docteur en histoire, chargé d’inventaire du patrimoine
15 h 15 - 16 h | Discussion
16 h - 16 h 25 | Singularités guyanaises au lendemain de 1848 : transition post-esclavagiste, colonie aurifère et pénitentiaire
Jean Moomou, maître de conférences en histoire des mondes moderne et contemporain, université des Antilles
16 h 25 - 17 h 15 | Abolir l’esclavage, contraindre le travail : l’engagisme aux Antilles et à la Guyane françaises
Noémie Marie-Rose, doctorante à l’EHESS, et Céline Flory, chargée de recherche au CNRS, Mondes américains et CIRESC
17 h 15 - 18 h | Discussion
9 h 30 - 9 h 55 | Les sources de l’indemnité coloniale de 1849 : des débats aux versements
Jessica Balguy, doctorante à l’EHESS, rattachée au CIRESC/Mondes
américains
9 h 55 - 10 h 20 | La « vieille colonie » du Sénégal, une abolition inachevée ?
Guillaume Vial, professeur dans le secondaire, vice-président de la SFHOM, membre associé du CERHiC (EA 2616)
10 h 20 - 10 h 50 | Discussion
10 h 50 - 11 h | Pause
11 h - 11 h 25 | Les aristocrates malgaches face à l’émancipation de leurs esclaves par les Français (Nosy Be, Madagascar, 1849-1850)
Samuel F. Sanchez, maître de conférence à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UMR 8171-Institut des mondes africains
11 h 25 - 11 h 50 | 1848 : l’abolition de l’esclavage dans les nouvelles colonies de l’Empire français
Myriam Cottias, directrice de recherche CNRS, présidente du conseil scientifique de la Route de l’esclave
11 h 50 - 12 h 30 | Discussion
12 h 30 - 13 h 45 | Déjeuner
13 h 45 - 14h 10 | Deux siècles de représentations contrastées : mémoires de l’esclavage et générations afro-descendantes
Jean-Pierre Sainton, professeur en histoire moderne et contemporaine, Université des Antilles
14h 10 - 16 h | Table ronde « Quelles mémoires de 1848 ? : Transmission et reconfiguration du rapport au passé esclavagiste, de la fin du xixe au début du xxie siècle aux Antilles »
Animée par Dominique Taffin
En 1998, le cent cinquantième anniversaire de l’abolition a ouvert la réflexion sur la façon dont se construit la mémoire de l’esclavage, ou plutôt les mémoires de l’esclavage. Si la mémoire publique était centrée sur le « moment » 1848, celle-ci était déjà investie de façon différente, particulièrement aux Antilles, entre célébration républicaine, glorification de la figure de Schœlcher et mise en valeur des résistances et des luttes révolutionnaires à partir des colonies. Depuis 25 ans, les recherches en sciences humaines, histoire et anthropologie, nous offrent une compréhension renouvelée des enjeux et des processus historiques de mémorialisation. La table ronde permettra de les explorer.
Table ronde et échanges avec le public, avec Jacques Dumont, professeur en histoire, Christine Chivallon, directrice de recherche au CNRS, Laboratoire
caribéen de sciences sociales, LC2S-UMR 8053, Myriam Cottias,
Jean Moomou, université des Antilles et Jean-Pierre Sainton
16 h - 16 h 30 | Conclusion
Publié le 31 mai 2022, mis a jour le mardi 15 novembre 2022