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Docteure
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (ED 113)
Ludwig-Maximilians-Universität München
Sujet de la thèse : Construire la cour au quotidien. Les artisans et serviteurs de la cour de Bavière (1650-1726)
Directrice et directeur de thèse : Christine Lebeau (Paris 1) et Mark Hengerer (LMU München)
Première inscription : septembre 2017
Date de soutenance : 9 décembre 2023
Composition du jury : Nadine Amsler (professeure, université de Bâle), Simona Cerutti (directrice d’études, EHESS), Claire Gantet (professeure, université de Fribourg/Suisse), Mark Sven Hengerer (professeur, université de Munich), Christine Lebeau (professeure, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Pauline Lemaigre-Gaffier (maîtresse de conférences, université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines)
Résumé de la thèse
Alors que l’historiographie récente s’est principalement intéressée aux usages de la cour à des fins politiques, l’existence même de celle-ci et son fonctionnement quotidien sont habituellement perçus comme évidents. C’est précisément cette face cachée de la cour qui fait l’objet de notre étude. L’usage symbolique et politique de la cour est rendu possible par l’existence d’une structure matérielle, humaine et administrative qui, jour après jour, soutient la cour. Notre travail porte sur un type particulier d’acteurs, les artisans et serviteurs. Nous étudions leur contribution non seulement à la routine, mais encore, plus largement, à la dynamique de la cour.
L’étude porte sur deux règnes, celui de Ferdinand Maria (1651-1679) et celui de Maximilian Emanuel (1679-1726). Le premier, stable sur le plan politique, est marqué par une longue période de paix. Le second se caractérise à l’inverse par des guerres et une ambition politique européenne qui trouve son expression dans le gouvernorat des Pays-Bas espagnols, puis dans l’exil du prince électeur. Étudier l’organisation curiale et les itinéraires de ses employés dans cette période, entre stabilité et crise, entre présence et absence de la famille régnante, nous permet d’étudier la cour de manière dynamique et de nous pencher sur les différents modes d’action de l’administration d’un côté et des employés de l’autre, qui doivent gérer le système curial dans ce contexte particulier et développer leurs propres stratégies d’action.
While recent historiography has mainly focused on the uses of the court for political purposes, the very existence of the court and its daily functioning are usually postulated as self-evident. This hidden side of the court is precisely the subject of this study. The symbolic and political use of the court is enabled by material, human and administrative structures. This foundation of the court is created, day by day, by the actors presented in this thesis. This work focuses on a particular type of actors, the artisans and servants, and their contribution not only to everyday life but more broadly to the dynamics of the court.
The present thesis approaches this questioning through the study of the court of Bavaria, in a particular period (1650-1726). The study encompasses the reign of two electors, Ferdinand Maria (1651-1679) and Maximilian Emanuel (1679-1726) : one, that of Ferdinand Maria, politically stable, is defined by a long period of peace ; the other, that of Maximilian Emanuel, is conversely characterised by wars and a political ambition on the European front, expressed in the governorship of the Spanish Netherlands and later in the exile of the elector. Studying the court organization and the itineraries of its employees in this period - between stability and crisis, between the presence and absence of the ruling family - allows to think about the court in a dynamic way. With this perspective, this study discusses on one hand the varied modes of action of the administration and on the other the employees who must manage the court system in these conditions while developing their own modes of action.
Karriere und Diplomatie – Der französische Gesandte Hubert de Folard am Münchener Hof (1756-1776), Cordula Bauer, Sankt Ottilien, EOS, décembre 2020, 290 p.
« Rapports de subordination au travail. Constructions, pratiques et conflits de hiérarchie et de pouvoir », Hypothèses, revue de l’Ecole doctorale d’Histoire, no 24 (2023/1), Travaux de l’école doctorale d’Histoire, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, Paris, juillet 2023, p. 15-25.
« Subordination et résistance. Les artisans et serviteurs de la cour de Munich face à la “réformation” des salaires dans les années 1690 », Hypothèses, revue de l’Ecole doctorale d’Histoire, no 24 (2023/1), Travaux de l’école doctorale d’Histoire, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, Paris, juillet 2023, p. 39-52.
Publié le 24 octobre 2017, mis a jour le jeudi 24 octobre 2024