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Mercredi,17 h – 19 h
Salle de séminaire de l’IHMC (esc. D, 3e étage)
École Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris 5e
Séminaire organisé par Pascale Dubus.
Le séminaire se déroulera une fois par mois, entre octobre et mai. Chaque séance comprendra une heure d’intervention et une heure de discussion.
Ce séminaire se propose de défricher un terrain quasiment vierge : la culture scientifique et littéraire des peintres de la Renaissance. Aucune synthèse n’a encore été proposée sur l’éducation et la culture des peintres, en dehors de l’ouvrage collectif consacré à l’artiste comme « lecteur » (The Artist as Reader : On Education and Non-education of Early Modern Artists, Brill, 2012). Les informations sont dispersées dans les monographies et les articles consacrés aux peintres de la Renaissance. Quelle éducation les hommes de l’art recevaient-ils ? Que lisaient-ils ? Étaient-ils en mesure de déchiffrer le latin ? Quel bagage littéraire et scientifique ont-ils acquis, et par quels moyens ? Ces questions relèvent de l’histoire culturelle et sociale des peintres en Italie du xve au début du xviie siècle, et convergent avec les recherches actuellement menées sur la culture des artisans.
17 h – 19 h
Pascale Dubus (université Paris 1, IHMC)
En 1582, Ulisse Aldrovandi conseille au peintre d’acquérir un savoir météorologique pour peindre le plus fidèlement possible les phénomènes atmosphériques. Cette recommandation coïncide avec le moment où la peinture de tempête connaît un formidable développement en Italie. Quelles connaissances les peintres ont-ils employées pour figurer les météores ? Et quel est l’impact de la météorologie, alors en plein essor, sur la littérature artistique et sur la peinture de la Renaissance ?
17 h – 19 h
Beatrice Del Bo (Università degli studi di Milano)
Depuis les années 1980, l’historiographie italienne s’interroge sur l’alphabétisation des « classes inférieures », c’est-à-dire les paysans et les artisans dont font partie les peintres. Les débuts de l’écriture pratiquée par les artisans en Italie peuvent être datés du xive siècle, ce qui coïncide avec la propagation de la littérature vernaculaire qui marque un changement d’époque. Son formidable développement a permis de conquérir un nouveau public de lecteurs et de conférer de la dignité à la « langue maternelle », réservée jusque-là à un usage exclusivement oral. En me fondant sur des documents et des archives de Milan et Bologne aux xive et xve siècles, je me propose d’étudier la culture des artisans. Pourquoi écrivent-ils ? Qui sont leurs destinataires ? Que pensent-ils transmettre ou obtenir par leurs écrits ? Quelles sont les fonctions et les ambitions de leurs textes ?
17 h – 19 h
Carlo Vecce (Università di Napoli l’Orientale)
Dans la formation culturelle et artistique de Léonard de Vinci, à coté de la sperientia (l’expérience directe des phénomènes et de la nature), il y a aussi le dialogue avec les auteurs anciens et modernes, et les échanges directs avec les contemporaines, tels que Luca Pacioli ou Francesco di Giorgio Martini. Un dialogue qu’on peut suivre, au fil du temps, sur les pages de ses manuscrits, qui sont aussi le témoin d’une relation fascinante avec le monde des livres.
17 h – 19 h
Cécile Beuzelin (université Paul-Valéry Montpellier)
Séance annulée et reportée à l’année prochaine.
17 h – 19 h
Attention : séance annulée en raison de la situation sanitaire. La nouvelle date sera transmise dès que possible.
Maurice Brock (université de Tours)
Les analyses iconographiques qui prétendent mettre au jour la signification des tableaux mythologiques de Titien présupposent que le grand coloriste vénitien possédait une solide connaissance de l’Antiquité. Or, aucune source documentaire ne nous renseigne avec certitude sur sa formation ou sur ses lectures. De plus, il est à peu près certain qu’il ne savait pas le latin (ni, a fortiori, le grec). Sa culture humaniste devait donc être quelque peu approximative : elle se fondait probablement sur la lecture de traductions ou d’adaptations en volgare et sur des discussions avec ses amis polygraphes.
17 h – 19 h
Attention : séance annulée en raison de la situation sanitaire.
Guillaume Cassegrain (université de Grenoble Alpes)