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Pierre Verschueren, doctorant à l’IHMC sous la direction de Christophe Charle et de Nathalie Richard, a l’honneur et le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse, intitulée « Des savants aux chercheurs. Les sciences physiques comme métier (France, 1945-1968) ».
Elle se tiendra le vendredi 8 décembre 2017, à partir de 9 h, en salle 235B, à l’École normale supérieure, 29, rue d’Ulm, Paris 5e (métro Luxembourg ou place Monge).
La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement convié·e·s. Afin de faciliter son organisation, je vous remercie de m’indiquer votre présence à celui-ci.
Résumé
L’objectif de ce travail est d’analyser et d’expliquer, en adoptant un angle de socio-histoire des sciences combinant échelles et méthodes, la transition qui s’opère au sortir de la Seconde Guerre mondiale : les scientifiques, considérés et se considérant encore dans leur immense majorité comme des savants à la fin des années 1940, changent de métier et deviennent des
chercheurs.
Partant du déplacement majeur de la place de la science dans les représentations provoqué par Hiroshima, l’analyse porte, dans un premier temps, sur l’entrée, ou le retour, de la question scientifique dans l’arène politique, avec la prise de conscience par un certain nombre d’acteurs, en particulier physiciens et chimistes, que « la République a besoin de savants ». Le deuxième temps de l’étude porte sur la vie des facultés et des laboratoires : le recul du modèle du savant s’y fait à un rythme plus difficile, peut-être plus inéluctable, ce que montrent le témoignage d’un officer de la Fondation Rockefeller, l’étude de la réglementation et de ses applications, mais aussi la prosopographie et la social network analysis. Un troisième temps se concentre, à l’échelle locale, sur la technologie sociale de formation des scientifiques, qui connaît une forte recomposition et une indéniable internationalisation, cristallisant la transformation du métier de scientifique. Enfin, ce renouvellement du travail scientifique se traduit jusque dans les normes de la science, ce que montre l’étude fine de l’écologie doctorale destinée à certifier une formation à la recherche, au travers en particulier du corpus des rapports de thèses de doctorat.
Membres du jury
Publié le 27 novembre 2017, mis a jour le jeudi 29 septembre 2022